Le CyclArt-Actualité

 

Prochain parcours le 4 juillet 2023 à 16h (rdv devant l’UBU , 1 Rue Saint-Hélier, 35000 Rennes) à l’occasion de l’événement JARRY J’ARRIVEinitiée par l’écrivain et journaliste Richard Gaitet avec Au bout du plongeoir.

Réservez dès maintenand par mail : enrouelibre@orange.fr

JARRY J’ARRIVE. Course cycliste pataphysique et bretonne organisée pour les 150 ans d’Alfred Jarry, du 1er au 5 juillet 2023, de SAINT-BRIEUC à RENNES (en passant par Yffiniac, Moncontour, Plénée-Jugon, Yvignac-la-Tour, Dinan et Bécherel), avant d’être close en majesté par un u-buffet restitutif et doux à Thorigné-Fouillard.


Par la Grande Gidouille ! Jarry J’arrive, qu’est-ce que c’est ?

VOICI les grandes lignes du PLAN de notre CONSPIRATION, fomentée avec les Productions Bis et la complicité enivrante de l’association Au Bout du Plongeoir :

Alfred Jarry est un écrivain et dramaturge français né en 1873 et mort trente-quatre ans plus tard dans des circonstances misérables, féru d’absinthe et de pistolets, allergique à l’eau, pêcheur et éleveur de chouettes en appartement, qui ne se déplaçait qu’à vélo. On lui doit l’adjectif « ubuesque » et l’invention d’une discipline, la pataphysique, « science des solutions imaginaires », capable de nous aider à contourner les murs agaçants de la réalité.

Le 1er juillet, jour exact du lancement du Tour de France qui cette année snobe scandaleusement la Bretagne, dix cyclistes mixtes majoritairement non-sportifs s’élanceront depuis l’esplanade Alfred-Jarry de Saint-Brieuc, en face de l’immeuble où l’auteur scandaleux de « Père-Ubu » vécut une enfance a priori satisfaisante.

Ce peloton de chipies & palotins, qui rassemble des écrivain·e·s, des comédien·ne·s, une photographe-vidéaste, un réalisateur sonore ou un slammeur-flûtiste, déjà connu·e·s via les ondes de Radio Nova pour l’organisation de l’opération « Rimbaud Warriors » ou du « Prix de la Page 111 », sera pour l’occasion vêtu d’une tenue de squelette et d’un chapeau melon (en hommage direct aux vêtements portés par Jarry lui-même lorsqu’il aimait crasher les mondanités parisiennes), ainsi que d’un dossard aux couleurs d’un pays imaginaire, comme l’Atlantide de Platon, le Mordor du « Seigneur des Anneaux », le Neverland de Peter Pan ou la planète des sables de « Dune », dont iels seront naturellement les représentant·e·s officiel·le·s.

La course se terminera dans la cour du lycée Emile-Zola de Rennes, le 4 juillet, où fut procréé par Jarry et ses camarades potachiques le personnage d’Ubu, Roi-Ventre de Pologne mondialement craint pour sa tyrannie ridicule, inspiré par un professeur chahuté de physique-chimie, Félix-Frédéric Hébert. Le vainqueur ira écrire à la craie, sur l’un des tableaux du lycée, le célèbre juron d’Ubu : MERDRE.

Le tracé de la course reproduit le « M » primordial de cette interjection sur la carte de la Bretagne, avec tout le respect que nous devons à la région-matrice de l’Ankou.

Le vainqueur ne sera ni le plus fort, ni le plus rapide. Car ces déraisonnables personnes traverseront des communes peu communes en accomplissant deux à trois fois par jours des épreuves semblables aux jeux olympiques, des « ubu-défis » visant à leur faire gagner des points pour déboulonner le maillot jaune, tels des duels d’escrime à la pompe à vélo ou des bains de pieds dans de la soupe polonaise à boire ensuite.


Il s’agira aussi, au gré des étapes, le temps d’une « circonférence » publique, d’expliquer comment la pataphysique est une philosophie indispensable pour supporter le quotidien.

Les spectateurs et spectatrices qui souhaiteraient nous suivre dans cette épopée vélocipédique le peuvent, à leurs risques et périls. (Ils et elles sont cependant plutôt très vivement encouragé·e·s à venir nous encourager très vivement sur les lignes de départ et d’arrivée de chaque ville traversée.)

Les auditrices et auditeurs qui préféreront rester bien au calme dans leur chambre pourront écouter cette aventure cet automne, grâce à un vibrionnant podcast documentaire diffusé par Radio Nova.

« La liberté, c’est de n’arriver jamais à l’heure », disait Alfred.

Nous arrivons. »